La pollution chinoise, une chance pour la planète ?

Publié le 6 Novembre 2013

Oui, je sais ce que ce titre a de provocateur et pourtant...

La nature humaine a ceci de particulier qu’il faut bien enfoncer le doigt dans la prise pour comprendre que c’est dangereux. Avant, rien ne se passe ou si peu... C’est le syndrome de la grenouille qui ne se rend pas compte qu’elle en train de cuire doucement à cause d’une eau dont la température monte lentement.

Là au moins, c’est la douche bouillante et ça fait très mal. La Chine est face au mur écologique et elle doit trouver sans tarder des solutions.

L’exemple de la Ville d’Harbin dans le nord de la Chine est à ce titre symbolique. Voilà une ville qui s’est retrouvée au milieu d’un immense nuage recouvrant tout le nord-est du pays.

Les images satellites montrent clairement l’ampleur de la pollution atmosphérique au-dessus de la ville au point de faire disparaître du champ de vision cette mégalopole de 11 millions d'habitants.

Ces conditions de pollution extrêmes ont contraint Harbin à fermer les écoles primaires et les collèges ; le trafic routier, les transports en commun et l’activité aérienne ont été sérieusement perturbés en raison d’une visibilité réduite à dix mètres.

La conjonction du démarrage des centrales électriques au charbon, le manque de vent, les pollutions industrielles minières et sidérurgiques et la circulation automobile ont créé une situation explosive de moins en moins acceptée par la population.

Alors pourquoi une chance ?

Parce que s’il reste encore une vieille garde sourde aux attentes de la population et qui continue de penser comme il y a trente ans, de nouvelles générations d’ingénieurs travaillent déjà sur les technologies de demain moins, -voir plus du tout- polluantes.

Face au mur écologique, la Chine n’a d’autre choix que de les mettre vite, très vite en oeuvre. Les technologies relatives à l’éolien, à la dépollution de l’eau, à la décarbonation des centrales thermiques, donnent déjà une idée des avancées emmagasinées sur cette question.

Loin d’être monolithique, la Chine est plurielle notamment sur les questions environnementales. C’est elle qui devant passer très vite à l’action, peut devenir ainsi, le laboratoire du monde sur la question de la transition écologique.

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